L’année passée, nous avons travaillé sur l’urgence d’impliquer plus fortement la place financière suisse dans la protection du climat. En publiant un rapport sur les investissements des caisses de pension dans des entreprises qui détruisent les forêts, nous avons pu sensibiliser des centaines de milliers d’assuré·ées sur l’importance de leurs fonds de pension pour un développement durable.

Nous avons aussi continué à nous engager pour une politique climatique suisse qui soit efficace et équitable en contribuant à ce que le Parlement décide d’augmenter massivement les objectifs d’extension de l’énergie solaire. Et l’action en justice des Aînées pour la protection du climat a été le premier cas lié au climat transmis à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). En 2023, nous nous engagerons dans la défense du contre-projet indirect à l’Initiative pour les glaciers contre le référendum lancé par l’UDC. Et nous soutiendrons de la meilleure façon possible le recours pour le climat à la CEDH.

#SprintSolaire

En janvier 2022, nous avons présenté un scénario énergétique global qui montre comment il est possible de protéger le climat et de garantir la sécurité de l’approvisionnement en Suisse – sans pour autant continuer à nuire à la biodiversité. En conclusion, nous pouvons (et devons !) réduire à zéro net les émissions de gaz à effet de serre du système énergétique d’ici 2035 pour réussir à limiter le réchauffement à 1.5°C. Économiser l’énergie, augmenter l’efficacité énergétique et l’extension de l’énergie solaire sur les infrastructures existantes est essentiel pour aller vers l’indépendance à l’égard des énergies fossiles et du nucléaire. C’est pour cela que nous appelons le Conseil des États à lancer le sprint solaire. Nous avons reçu un sérieux soutien dans ce sens, car notre pétition comptait 20’000 signatures lorsque nous l’avons déposée.

Bien que nos revendications soient enfin entendues, les sentiments sont mitigés au bureau de Greenpeace.

Des annonces en doubles pages dans 2 journaux nous ont permis d’augmenter la pression de nos revendications au début de la session d’automne. 4’500 personnes ont soutenu cette demande avec leurs noms. 15 personnalités des milieux de la culture, de la politique, du sport, de la communauté scientifique et de l’économie se sont joint à cette démarche.

Notre campagne était marquée par la guerre en Ukraine, la crise énergétique et le renforcement du lobby nucléaire qui en découle. Le Parlement a finalement décidé d’augmenter massivement les objectifs d’extension de l’énergie solaire. Ce serait une raison de nous réjouir – mais le sprint solaire reste une course d’obstacles.

En 2023, nous continuerons à nous engager pour que la Suisse améliore sa politique climatique et réduise notre dépendance aux énergies fossiles. Et avec d’autres acteurs, nous veillerons à ce que les élections fédérales d’octobre 2023 conduisent à un renforcement de la protection du climat au Parlement.

Solar-Sprint statt atomarer Rückschritt: Die Greenpeace-Regionalgruppe Basel  überbringt beim Atomkraftwerk in Beznau eine klare Botschaft. Denn die Atomkraft wird das Klima nicht retten.
Un sprint solaire plutôt qu’une reculade nucléaire. Le Groupe régional Greenpeace Bâle lance un message clair à la centrale nucléaire de Beznau. L’énergie nucléaire ne sauvera pas le climat.

#InitiativeGlaciers

En 2022, l’Initiative pour les glaciers – au lancement de laquelle Greenpeace a collaboré – a aussi contribué à faire avancer la protection du climat. Le Parlement y apporte un bon contre-projet. Nous avons ainsi obtenu que la revendication du zéro net soit ancrée dans la loi avec des mesures efficaces. Comme on pouvait s’y attendre, l’UDC s’y oppose par référendum.

En 2023, Greenpeace défendra le contre-projet indirect à l’Initiative pour les glaciers nommé « Loi fédérale sur les objectifs en matière de protection du climat, sur l’innovation et sur le renforcement de la sécurité énergétique  » (LCI) contre le référendum.

#AînéesClimat

L’année passée a été excitante pour les Aînées pour la protection du climat, qui luttent depuis 2016 pour plus de justice climatique. Leur recours contre la Suisse est le premier cas lié au climat transmis à la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). La Grande Chambre est composée de 17 juges. Elle est saisie d’affaires judiciaires qui posent des questions importantes sur l’interprétation ou l’application de la Convention européenne des droits de l’homme.

L’audience publique sur le recours des Aînées pour la protection du climat aura lieu le 29 mars 2023 à la CEDH à Strasbourg. Pour s’y préparer, les Aînées pour la protection du climat ont renforcé leur équipe juridique avec 2 avocats·es britanniques de renom.

En 2023, Greenpeace continuera à soutenir les Aînées pour la protection du climat pour défendre leur action en justice climatique à la CEDH et la faire connaitre loin au-delà des frontières de la Suisse. Notre but est qu’une victoire devant cet important tribunal conduise effectivement à un renforcement de la politique climatique de la Suisse et d’autres pays.

Impressionnante action des Aînées pour la protection du climat en septembre 2022 entre les cantons de Vaud et du Valais. Elles ont installé deux grands sparadraps sur le col reliant les glaciers du Scex Rouge et de Tsanfleuron qui étaient dégagés pour la première fois de l’histoire. Elles appellent la Suisse à appliquer une vraie politique climatique et pas des sparadraps.

#Pensions4Future

En 2022, nous avons une fois de plus examiné la place financière suisse à la loupe. Cette fois-ci, nous avons focalisé sur nos fonds de pension.

Les forêts jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. Et les caisses de pension sont des investisseurs influents. Greenpeace Suisse a donc voulu savoir quelle est l’ampleur de l’investissement des caisses de pension suisses dans l’actionnariat d’entreprises particulièrement responsables de la destruction de forêts tropicales. Il ressort de notre estimation conservatrice qu’il s’agit d’au moins CHF 60 milliards ou de 5% des fonds de pension.

L’étude montre aussi que les caisses de pension n’utilisent pratiquement pas leurs droits d’actionnaires et n’exercent presque pas de pression sur les entreprises impliquées pour qu’elles cessent de détruire des forêts. Greenpeace Suisse exige : que les caisses de pension aient pour but de préserver nos conditions de vie avec la prévoyance professionnelle des assurés·es, et de ne pas les détruire davantage.

Les caisses de pension doivent s’engager activement pour le climat et agir sur les entreprises dans lesquelles elles investissent pour que leurs affaires deviennent durables. C’est ce que souhaitent beaucoup d’assurés·es. C’est aussi ce qu’exige l‘appel aux caisses de pension que 16’714 personnes ont déjà signé.

Nous avons décidé d’augmenter la pression sur les caisses de pension en 2023 – et de façon spectaculaire…

Conclusion

Il y a encore beaucoup à faire. Nous commençons cette nouvelle année avec beaucoup d’optimisme et de motivation, malgré les nombreuses contrariétés. A la façon Greenpeace, courageuse et sincèrement radicale.