La durabilité commence dans la tête et peut être mise en œuvre dans la cuisine. Pour sensibiliser les consommateurs·trices, Alessandra Willingsdorfer a écrit un livre de cuisine durable. Il indique les émissions de CO2 des plats et contient des informations sur la production mondiale de viande en ce qui concerne le défrichement des forêts et l’utilisation de l’eau. Notre mode de vie, notamment nos habitudes alimentaires, la production alimentaire et ses voies de transport influencent fortement le réchauffement climatique. Un défi que notre société doit relever.
Le livre de cuisine «Saisonal&Regional» contient 52 plats végétariens répertoriés en fonction de leur disponibilité saisonnière, afin de réduire autant que possible les émissions d’énergie et de CO2. Alessandra encourage ses lecteurs·trices à acheter des légumes régionaux sur le marché pour à la fois profiter de leur qualité et contribuer à la protection de la planète.
Ce qui rend ce livre spécial : en collaboration avec le mouvement suisse de protection du climat MYBLUEPLANET et l’institut Eaternity, l’impact CO2 de chaque recette a été calculé. Chaque recette a été conçue de manière à ne pas dépasser la limite de 600 g d’équivalent CO2 par personne et par repas. Par rapport à un repas moyen, on consomme ainsi 1 kg de CO2 en moins. Cela correspond à un trajet en voiture de 10 km.
Ces dernières années, la consommation de viande a augmenté de manière spectaculaire dans le monde entier. Cette évolution est problématique et un rapide renversement de tendance s’impose. Pourquoi est-il important de réduire la consommation de viande ? La chaîne d’approvisionnement ne commence pas dans l’assiette, mais dans les pâturages. Le défrichage des forêts, la production de fourrage et l’énorme consommation d’eau pour la production de viande sont trois grands segments de l’élevage qui font grimper la consommation de CO2 de la viande. L’empreinte hydrique directe varie en fonction de la composition des aliments, de la région, du système de production et, bien sûr, du type de viande. La production d’un kilo de viande de bœuf, par exemple, nécessite environ 15’000 litres d’eau. Et pour économiser la même quantité, il faudrait ne pas prendre de douche pendant six mois.
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Les petits ruisseaux font les grandes rivières. En Suisse aussi, des changements sont nécessaires dans les menus et l’offre des supermarchés. Il n’y a pas qu’un seul challenge : nous avons besoin d’un changement de mentalité à long terme dans de nombreux domaines afin de garantir la durabilité. De la même manière que les individus peuvent être proactifs dans le changement, les autorités devraient prendre leurs responsabilités, notamment dans le domaine de l’alimentation, afin de lutter contre le changement climatique.
Les intempéries et la hausse des températures provoquées par le changement climatique affectent les récoltes de certaines variétés. Notre alimentation n’influencera pas seulement le climat, mais le changement climatique influencera également notre alimentation. Que les agriculteurs·trices soient obligé·e·s de déménager à des altitudes plus élevées en raison de la hausse des températures ou que les bonnes terres soient perdues en raison des changements climatiques et de la pénurie d’eau, les rendements agricoles sont de plus en plus menacés.