Greenpeace dénonce le ravitaillement en fioul du navire usine Nisshin Maru par le navire panaméen Oriental Bluebird, un navire non déclaré à la commission baleinière internationale, donc illégal.


Greenpeace au contact de la flotte baleinière japonaise. ©Greenpeace/Rezac

«Outre le fait que ce navire est illégal car
non déclaré, sa présence dans cette zone reconnue comme réserve
naturelle par le protocole environnemental du Traité de
l’Antarctique est une menace pour l’environnement. Le Japon en est
tout à fait conscient car il est membre de ce traité et doit donc
impérativement respecter l’annexe 4 qui concerne la prévention des
pollutions marines» explique Karli Thomas, chef de l’expédition à
bord de l’Esperanza.

Les militants de Greenpeace à bord de
l’Esperanza ont d’ailleurs envoyé un message radio en espagnol,
japonais et anglais afin de signifier au navire panaméen que ces
activités étaient illégales. Alerté, le navire des autorités
australiennes l’Oceanic Viking est apparu et a immédiatement lancé
deux zodiacs pour documenter les activités de la flotte
japonaise. 

«Nous avons demandé aux autorités australiennes
de mener une enquête au sujet de ces activités illégales dans le
sanctuaire de l’Antarctique. L’Oriental Bluebird, le navire
ravitalleur doit pour se livrer à ses activités de soutien
logistique à la flotte de chasse japonaise être titulaire d’un
permis de son gouvernement ce qui n’est pas le cas» rajoute Karli
Thomas.

Les activistes de Greenpeace se sont d’ailleurs
interposés pour empêcher le ravitaillement en carburant et le
transfert de container de viande de baleine du navire usine vers le
navire ravitailleur. Pendant près d’une demi heure, les activistes
à bord de deux zodiacs de 8 mètres de long, se sont interposés
entre les deux navires respectivement de 130 et 160 mètres.