Quels vêtements portez-vous aujourd’hui? Touchez-les. Quelle impression dégagent-ils? Ce que vous touchez n’est pourtant pas qu’un vêtement ou un produit de marque. Chaque vêtement a une histoire qui lui est propre et recèle bien des secrets. Cette histoire, c’est celle qu’écrivent les grandes marques de mode dont les chaînes de production utilisent nos cours d’eau comme égouts où elles déversent leurs eaux usées. Cette histoire, c’est donc celle de rivières et de lacs contaminés par des substances cancérigènes et des perturbateurs endocriniens. Les grandes marques de mode telles que Zara, Mango, Levi’s, Esprit, Calvin Klein ou Benetton renouvellent leurs collections à un rythme toujours plus effréné. Pour suivre au plus près l’évolution rapide des tendances, les entreprises de ce qu’on appelle le «fast fashion» doivent produire leurs vêtements en une à quatre semaines et les écouler parfois en quelques jours dans leurs magasins. Ce sont 80 milliards de vêtements qui sont ainsi vendus chaque année dans le monde; en Allemagne, les ventes ont atteint une moyenne de 70 vêtements par personne en 2011.La dernière enquête de Greenpeace montre que cette consommation rapide, en plus de générer des montagnes de déchets, a d’autres conséquences fâcheuses: des substances chimiques toxiques ont été décelées sur des vêtements de 20 marques testées. Plusieurs produits de toutes ces marques présentaient des éthoxylates de nonylphénol (NPE). Des NPE ont ainsi été trouvés sur deux tiers des vêtements testés par Greenpeace. Deux vêtements de Zara contenaient en outre des colorants azoïques cancérigènes. « Les substances chimiques décelées sur les produits Zara acquièrent, en se transformant dans l’environnement, des propriétés cancérigènes et perturbatrices du système endocrinien », dit Mirjam Kopp, experte en chimie pour Greenpeace. « C’est inacceptable, à la fois pour nous les consommateurs et pour les personnes qui travaillent dans ces usines ou vivent à proximité des sites de production. »Des militants Greenpeace ont mené aujourd’hui une spectaculaire action d’escalade à Genève pour demander à Zara de décontaminer ses vêtements. Les sympathisants peuvent eux aussi s’adresser directement à la chaîne de vêtements en utilisant Twitter (#Detox ou #Fashion ou @Zara).Les usines peuvent produire des textiles sans utiliser de substances toxiques qui contaminent les hommes et l’environnement. Nous ne demandons pas l‘impossible, mais simplement un peu de bon sens, à savoir une décontamination de la chaîne de production et de livraison. Ces entreprises ne pourraient pas vendre leurs vêtements s’il n’y avait pas de consommateurs pour les acheter. Elles dépendent donc entièrement de nous. Nous le savons et elles le savent. Ensemble, nous pouvons les contraindre à tenir compte de nos revendications et à s’engager à détoxiquer leur production. C’est ce que nous avons déjà réussi à faire avec Nike, Puma, Adidas, Marks&Spencer, H&M, C&A et Li Ning.

Quels vêtements portez-vous aujourd’hui? Touchez-les. Quelle impression dégagent-ils? Ce que vous touchez n’est pourtant pas qu’un vêtement ou un produit de marque. Chaque vêtement a une histoire qui lui est propre et recèle bien des secrets. Cette histoire, c’est celle qu’écrivent les grandes marques de mode dont les chaînes de production utilisent nos cours d’eau comme égouts où elles déversent leurs eaux usées. Cette histoire, c’est donc celle de rivières et de lacs contaminés par des substances cancérigènes et des perturbateurs endocriniens.

Les grandes marques de mode telles que Zara, Mango, Levi’s, Esprit, Calvin Klein ou Benetton renouvellent leurs collections à un rythme toujours plus effréné. Pour suivre au plus près l’évolution rapide des tendances, les entreprises de ce qu’on appelle le «fast fashion» doivent produire leurs vêtements en une à quatre semaines et les écouler parfois en quelques jours dans leurs magasins. Ce sont 80 milliards de vêtements qui sont ainsi vendus chaque année dans le monde; en Allemagne, les ventes ont atteint une moyenne de 70 vêtements par personne en 2011.

La dernière enquête de Greenpeace montre que cette consommation rapide, en plus de générer des montagnes de déchets, a d’autres conséquences fâcheuses: des substances chimiques toxiques ont été décelées sur des vêtements de 20 marques testées. Plusieurs produits de toutes ces marques présentaient des éthoxylates de nonylphénol (NPE). Des NPE ont ainsi été trouvés sur deux tiers des vêtements testés par Greenpeace. Deux vêtements de Zara contenaient en outre des colorants azoïques cancérigènes. « Les substances chimiques décelées sur les produits Zara acquièrent, en se transformant dans l’environnement, des propriétés cancérigènes et perturbatrices du système endocrinien », dit Mirjam Kopp, experte en chimie pour Greenpeace. « C’est inacceptable, à la fois pour nous les consommateurs et pour les personnes qui travaillent dans ces usines ou vivent à proximité des sites de production. »

Des militants Greenpeace ont mené aujourd’hui une spectaculaire action d’escalade à Genève pour demander à Zara de décontaminer ses vêtements. Les sympathisants peuvent eux aussi s’adresser directement à la chaîne de vêtements en utilisant Twitter (#Detox ou #Fashion ou @Zara).

Les usines peuvent produire des textiles sans utiliser de substances toxiques qui contaminent les hommes et l’environnement. Nous ne demandons pas l‘impossible, mais simplement un peu de bon sens, à savoir une décontamination de la chaîne de production et de livraison. Ces entreprises ne pourraient pas vendre leurs vêtements s’il n’y avait pas de consommateurs pour les acheter. Elles dépendent donc entièrement de nous. Nous le savons et elles le savent. Ensemble, nous pouvons les contraindre à tenir compte de nos revendications et à s’engager à détoxiquer leur production. C’est ce que nous avons déjà réussi à faire avec Nike, Puma, Adidas, Marks&Spencer, H&M, C&A et Li Ning.

Françoise Minarro est porte-parole de la campagne Biodiversité & Toxiques de Greenpeace Suisse

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