Villigen, jeudi 15 septembre 2022

Un communiqué de presse du groupe régional Greenpeace de Bâle

L’énergie nucléaire ne sauvera pas le climat. C’est ce qu’ont rappelé aujourd’hui les militants·es du groupe régional Greenpeace de Bâle lors d’une action à Villigen, dans le canton d’Argovie. En début d’après-midi, ils ont déployé sur l’esplanade de la centrale nucléaire de Beznau une bannière solaire géante représentant une colombe de la paix. Leur demande au Parlement suisse : pour un avenir respectueux du climat et sûr sur le plan énergétique, il faut un développement massif et rapide de l’énergie solaire.

L’immense soleil de près de 50 mètres de diamètre a été déployé cet après-midi sur l’esplanade de la centrale nucléaire de Beznau par une douzaine de militants·es du groupe régional Greenpeace de Bâle. Au centre du soleil se trouve une colombe de la paix aux couleurs de l’arc-en-ciel. Avec cette action, les militants·es veulent montrer que l’énergie solaire doit jouer un rôle clé dans la transition énergétique. De plus, l’énergie solaire contribue à la paix, alors que le gaz et le pétrole favorisent les guerres.

L’action a eu lieu à l’occasion du débat sur la loi fédérale pour un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables, qui se tiendra lors de la session d’automne. Les militants·es demandent au Parlement suisse d’aller enfin de l’avant avec le développement de l’énergie solaire et de ne pas se laisser distraire par les demandes de relance de l’énergie nucléaire.

L’énergie solaire favorise l’indépendance et la sécurité d’approvisionnement dans le respect des objectifs de l’Accord de Paris

Le scénario énergétique publié par Greenpeace Suisse au début de cette année montre clairement que combiné à des mesures d’efficacité énergétique et d’économie, un développement massif et rapide de l’énergie solaire est essentiel pour réduire les émissions du secteur énergétique suisse tout en respectant le budget carbone restant et sans engendrer une accélération du déclin de la biodiversité. « A une époque où la catastrophe climatique se fait de plus en plus sentir, nous pouvons réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre en développant rapidement l’énergie solaire. Nous pouvons également rendre l’approvisionnement énergétique suisse moins dépendant du pouvoir de potentats. L’énergie solaire est synonyme d’un avenir plus pacifique », explique Christoph Arndt, militant du groupe régional Greenpeace de Bâle.

L’énergie nucléaire ne sauvera pas le climat

Onze ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, des voix affirmant que la sortie des énergies fossiles ne pourra pas se faire sans le nucléaire se font malheureusement aussi entendre en Suisse. Malgré les promesses mirifiques attribuées aux nouvelles technologies nucléaires, telles que la fusion et les centrales dites de 4e génération, toutes les évaluations indépendantes montrent que l’on en restera au stade des effets d’annonce. Aucune de ces technologies n’est assez rapidement opérationnelle pour contribuer aux objectifs de l’accord de Paris sur le climat, et encore moins économiquement rentable.

Et ce, sans compter les risques liés à l’énergie nucléaire et le problème toujours non résolu des déchets nucléaires. « Si nous voulons respecter l’accord de Paris sur le climat et conserver une chance d’atténuer la catastrophe climatique qui nous menace sans pour autant mettre en péril la biodiversité, nous avons besoin d’un développement rapide de l’énergie solaire et de mesures ambitieuses en matière d’efficacité énergétique et d’économies d’énergie. Certainement pas des rêves archaïques de nouvelles centrales nucléaires ou d’autres solutions d’urgence basées sur des énergies fossiles », rappelle Zoë Roth, porte-parole du groupe régional Greenpeace de Bâle.

Les revendications adressées au Parlement suisse :

  • Se concentrer sur un développement plus rapide de l’énergie solaire (pour l’électricité et la chaleur). La production d’électricité doit passer de 3 TWh par an actuellement à au moins 30 TWh par an d’ici 2035. Une obligation d’installation pour les nouvelles constructions et les rénovations de toitures, et un encouragement pour la solarisation des toits, façades et bâtiments d’infrastructure existants doivent également être mis en œuvre.
  • Des incitations supplémentaires doivent être introduites pour renforcer la production d’électricité en hiver, comme par exemple un bonus de rémunération pour les installations optimisées pour l’hiver sur des infrastructures existantes dans les Alpes.
  • Engagement de la Suisse en faveur d’une production des installations solaires respectueuse de l’environnement et des droits humains.
  • Fixer une limite définitive à la durée d’exploitation des réacteurs nucléaires suisses.
  • Renforcement des mesures visant à stopper le gaspillage d’énergie.

Plus d’informations:


«Sécurité d’approvisionnement et protection du climat», Scénario énergétique global pour la Suisse, Greenpeace Suisse, janvier 2022
«Le nucléaire ne sauvera pas le climat», Fiche thématique, Greenpeace Suisse, mars 2022
«Des chiffres et des faits sur le photovoltaïque», Fiche thématique, Greenpeace Suisse, mai 2022

Images de l’action:

Retrouvez ici les images de l’action disponibles pour une utilisation libre. Plus de photos seront mises en ligne durant l’après-midi:
https://drive.google.com/drive/folders/1ghkFbSUblcslHCyiUIw56WNIH2BcT3dU?usp=sharing

Contacts:


Zoë Roth, porte-parole du groupe régional Greenpeace de Bâle, +41 79 921 72 67, [email protected] (Zoë Roth était présente sur place)
Georg Klingler, expert climat et énergie chez Greenpeace Suisse, +41 79 785 07 38, [email protected]
Mathias Schlegel, porte-parole chez Greenpeace Suisse, +41 79 794 61 23, [email protected]