Genève, lundi 30 novembre 2020

L’initiative pour les glaciers veut ancrer les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat dans la Constitution fédérale. Greenpeace Suisse soutient cette initiative qui permet de concrétiser et de renforcer la politique climatique suisse et rejette le contre-projet direct présenté par le Gouvernement suisse. Le Conseil fédéral exclut une interdiction des énergies fossiles à partir de 2050 et autorise la compensation du CO2 à l’étranger. Ce faisant, il montre qu’il n’est pas disposé à mettre en œuvre les objectifs de la politique climatique décidé lors de la Conférence de Paris sur les changements climatiques.

Le délai de consultation sur le contre-projet direct du Conseil fédéral à l’initiative pour les glaciers se termine le 2 décembre. Greenpeace Suisse le rejette. Georg Klingler, expert des questions climatiques pour Greenpeace Suisse, avance les raisons suivantes :

« L’initiative pour les glaciers définit le strict minimum – scientifiquement confirmé – que la Suisse doit atteindre pour se conformer à l’Accord de Paris sur le climat. En même temps, il est important de souligner qu’au regard des récentes découvertes scientifiques sur la limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius et des engagements pris par les pays riches d’avancer plus vite en matière de protection du climat, il apparait que la Suisse devrait faire beaucoup plus que ce qu’envisage l’initiative pour les glaciers. Mais au lieu d’apporter les améliorations nécessaires, la contre-proposition du Conseil fédéral dilue les exigences de l’initiative. Ainsi, le Conseil fédéral ne veut pas mettre fin de manière stricte à l’utilisation du pétrole, du gaz naturel et du charbon, et il autorise la compensation du CO2 à l’étranger. Le contre-projet du Conseil fédéral ne vaut guère mieux qu’une déclaration d’intention. La protection de la population suisse contre les conséquences dévastatrices du réchauffement climatique ne sera pas améliorée, et les secteurs de l’économie qui pourraient profiter de la protection du climat n’en tireront aucun avantage. »

Un contre-projet indirect face à l’urgence climatique


La révision de la loi sur le CO2 est un premier pas vers l’amélioration de la politique climatique, mais elle est loin d’être suffisante pour mettre en œuvre l’Accord de Paris en Suisse. Les lacunes restantes doivent être comblées en temps utile. Greenpeace Suisse demande donc au Conseil fédéral de procéder aux adaptations juridiques nécessaires à la suppression totale de l’utilisation des combustibles fossiles en Suisse par une contre-proposition indirecte – sur la base des principes constitutionnels existants.

Informations complémentaires:


Réponse de Greenpeace Suisse à la consultation sur le contre-projet à l’initiative pour les glaciers: bit.ly/37ouYue

Contacts:

Georg Klingler, expert des questions climatiques pour Greenpeace Suisse, +41 79 785 07 38, [email protected]
Mathias Schlegel, porte-parole pour Greenpeace Suisse, +41 79 794 61 23, [email protected]