Genève, mercredi 23 octobre 2019

Le mouvement « Break Free From Plastic » publie les résultats des analyses des actions de nettoyage menées partout sur la planète le 21 septembre dernier. Près d’un demi-million d’emballages à usage unique et de déchets en plastique, provenant de 52 pays, ont été examinés. Nestlé est après Coca-Cola, la firme dont on retrouve le plus de produits en plastique dans l’environnement. La multinationale suisse aime se donner une image « verte », mais se montre particulièrement opaque en ce qui concerne la quantité de plastique qu’elle utilise. Il est urgent pour ses entreprises de se fixer des objectifs contraignants en ce qui concerne la réduction de la quantité de plastique utilisée et de généraliser des systèmes réutilisables. 

La crise du plastique a conduit plus de 70 000 bénévoles à collecter des déchets en pleine nature et à en identifier l’origine. Lors d’une journée mondiale de mobilisation, le « International Coastal Cleanup » qui s’est déroulé le 21 septembre 2019, ils ont collecté des déchets plastiques dans 52 pays. Et partout où les marques peuvent être identifiées, ils sont attribués aux fabricants responsables. L’évaluation approfondie de 476 423 objets mis au rebut révèle les plus grands pollueurs de plastique au monde. Les trois premiers, comme l’année dernière, sont Coca-Cola, suivi par Nestlé et Pepsico. La liste noire est complétée par Mondelēz International, Unilever, Mars, P&G, Colgate-Palmolive, Phillip Morris et Perfetti Van Melle.

Ce que cela signifie pour la nature est illustré par la sélection d’images des 484 actions de nettoyage. De nombreux bureaux de Greenpeace en Asie, en Afrique et en Europe y ont participé. Les bénévoles de Greenpeace Suisse se sont installés sur les rives du lac Léman, à Vevey, juste à côté du siège de Nestlé. Bien que la promenade soit nettoyée quotidiennement, les bénévoles ont trouvé 1 124 objets en seulement deux heures. Le résultat de cette opération de nettoyage est sans appel: ici aussi Nestlé est le deuxième pollueur en importance, avec Coca-Cola en tête et Coop en troisième position. Ils ont également trouvé de nombreux objets provenant des principaux acteurs de la grande distribution comme Migros, Denner ou Lidl Suisse. 

Cet audit constitue un acte d’accusation. Les entreprises du secteur des biens de consommation et de la grande distribution doivent enfin répondre de la pollution qu’elles causent. Le modèle économique de ces entreprises doit dorénavant se baser sur la réutilisation. C’est le seul moyen de répondre efficacement aux atteintes à l’environnement et aux droits des personnes qu’entraine la crise actuelle de la pollution plastique.

Le Rapport:

Retrouvez les résultats de l’audit international:
https://www.breakfreefromplastic.org/globalbrandauditreport2019/ 

Une sélection de photos des opérations de nettoyage: https://media.greenpeace.org/collection/27MZIFJ87Q8R9

Plus d’informations:

Matthias Wüthrich, expert de la question des déchets pour Greenpeace Suisse, +41 44 447 41 41 31, [email protected] (Réponse en allemand)

Mathias Schlegel, porte-parole pour Greenpeace Suisse, +41 79 794 61 23, [email protected]