La destruction effrénée de la Forêt amazonienne est encore accélérée par les terribles incendies qui y font rage actuellement. La Suisse est coresponsable de cette catastrophe. C’est pour cela qu’une large coalition appelle la Confédération et le Parlement à reconfigurer l’agriculture suisse de façon plus écologique et favorable aux animaux.
De terribles incendies dévastent les forêts anciennes d’Amazonie. Ce sont les pires incendies depuis des années. Ces incendies sont catastrophiques pour le climat et ils impactent aussi les populations autochtones de l’Amazonie. La Suisse doit enfin assumer sa part de responsabilité pour la destruction effrénée de la forêt amazonienne. C’est pour cela qu’en ce jeudi de « Global Day of Action for the Amazon » (voir encart), une large coalition lance la pétition « Halte à l’importation de fourrage et de viande qui détruisent l’environnement ».
Die Allianz, bestehend unter anderem aus den Organisationen XR (Extinction Rebellion), Landwirtschaft mit Zukunft, Greenpeace Schweiz, der Klimastreikbewegung, der Gesellschaft für bedrohte Völker, Incomindios, SwissVeg und dem Swiss Indigenous Network, fordert mit ihrer Petition den Bundesrat und das Schweizer Parlament dazu auf, den Import von Futtermittel und Fleisch aus Ländern, bzw. Regionen, in welchen Primärwälder gerodet und Menschenrechte verletzt werden sowie die Umwelt nachhaltig geschädigt wird, sofort zu verbieten.
Les incendies de forêt géants sont une catastrophe pour le climat
La coalition est constituée entre autres des organisations suivantes : XR (Extinction Rebellion), Landwirtschaft mit Zukunft, Greenpeace Suisse, Grève du climat, Société pour les peuples menacés, Incomindios, SwissVeg et Swiss Indigenous Network qui par leur pétition appellent le Conseil fédéral et le Parlement à interdire immédiatement l’importation de fourrages et de viande de pays ou de régions où il y a des infractions aux droits de la personne, où les forêts anciennes sont détruites et où l’environnement subit des dommages irréversibles.
« La destruction de l’écosystème forestier augmente à un rythme effréné et nuit gravement au climat planétaire, » dénonce Dominik Waser de Landwirtschaft mit Zukunft. « Les scientifiques nous mettent en garde contre les conséquences dramatiques qu’aurait la disparition de 20% de surfaces forestières en plus en Amazonie, car cela pourrait déclencher une réaction en chaîne irréversible. Cela détruirait le cycle de l’eau en Amazonie et tout le bassin amazonien pourrait rapidement devenir une savane.[3] »
Les feux de forêt et le réchauffement climatique constituent un cercle vicieux, car l’augmentation des incendies fait aussi augmenter les émissions de gaz à effet de serre. Ce qui augmente la température de toute l’atmosphère terrestre et favorise la survenue d’événements météorologiques extrêmes, comme des sécheresses intenses. Outre l’augmentation des émissions, la destruction des forêts contribue directement à une perturbation du modèle des précipitations dans les régions concernées.
Ces incendies sont aussi catastrophiques pour les populations autochtones de l’Amazonie. Ils perdent leurs conditions d’existence de façon tragique, car ils dépendent d’un écosystème forestier intact.
Manger de la viande réchauffe le climat
La plupart de ces feux sont intentionnels dans le but de créer des champs ou des pâturages. Du soja est généralement cultivé dans les champs et des bovins paissent sur les pâturages. La Suisse aussi importe de grandes quantités de soja – généralement depuis le Brésil. Et pas pour produire du lait de soja et du tofu, mais comme fourrage. En 2017, nous avons importé 290’000 tonnes de soja du Brésil. « La demande suisse a ainsi une grande influence sur le climat et donc aussi sur les conditions de vie des populations autochtones, » explique Philippe Schenkel, spécialiste agricole chez Greenpeace Suisse. « Nous exigeons une conversion de l’agriculture suisse qui doit devenir écologique et favorable aux animaux. L’élevage intensif en Suisse n’est possible qu’avec l’importation de fourrages. Elle doit être abolie et l’agriculture doit de nouveau produire avec les ressources autochtones. »
Il faut exiger le changement
La consommation de viande et l’agriculture suisses provoquent de graves dégâts à l’étranger. « La Confédération est en charge de la sécurité alimentaire. L’Art. 104a de la Constitution fédérale exige entre autres des relations commerciales internationales qui contribuent au développement durable de l’agriculture et de l’alimentation. Pour cela, il faut des normes minimales claires pour des relations commerciales écologiquement et socialement durables, » revendique Alexandra Gavilano d’Extinction Rebellion et fossil-free.ch. « Il faut rapidement diminuer la dépendance de l’agriculture suisse à l’égard des fourrages importés. A moyen terme, l’agriculture doit s’adapter aux particularités de la Suisse et cesser d’importer des fourrages. »
SOS Amazonie
Ce jeudi, 5 septembre 2019, d’innombrables villes accueilleront le « Global Day of Action for the Amazon ». Ce mouvement international s’est donné pour but de s’engager pour le droit d’exister des populations autochtones de l’Amazonie et d’exiger des mesures politiques concrètes contre les terribles incendies de forêt qui ravagent l’Amazonie. L’Association des peuples indigènes du Brésil (APIB), Amazon Watch et Extinction Rebellion appellent au « Global Day of Action for the Amazon ».
En Suisse, le « Global Day of Action for the Amazon » aura lieu à Berne (Place fédérale de 17h à 19h) et à Zurich (Europaplatz/Gare centrale ‘Hauptbahnhof’ de 17h à 19h).
Le « Global Day of Action for the Amazon » constitue en Suisse une action de plus pour la solidarisation avec les populations autochtones de l’Amazonie. Le 13 août, Extinction Rebellion avait déjà transmis au gouvernement brésilien des revendications internationales venues du monde entier – en Suisse, elles ont été remises à l’ambassade du Brésil à Berne.En Suisse, le « Global Day of Action for the Amazon » aura lieu à Berne (Place fédérale de 17h à 19h) et à Zurich (Europaplatz/Gare centrale ‘Hauptbahnhof’ de 17h à 19h).
Contacts :
Dominik Waser, Landwirtschaft mit Zukunft et Grève climatique, +41 79 313 98 02, [email protected]
Alexandra Gavilano, Extinction Rebellion et fossil-free.ch, +41 78 821 76 13, [email protected]
Philippe Schenkel, spécialiste agricole chez Greenpeace Suisse, +41 78 790 52 84, [email protected]
Sources :
[1] Le chiffre exact est de 24’944 km2, comme publié sur le site internet d’INPE.
[2] Entre le 1er janvier et le 31 août, par rapport à la même période de 2018 selon les chiffres d’INPE.
[3] Amazon Tipping Point, Thomas E. Lovejoy and Carlos Nobre