Avec son contre-projet indirect à l’initiative populaire “De l’électricité pour tous en tout temps (Stop au blackout)”, le Conseil fédéral remet en question l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires. Comme l’écrit l’Alliance « Sortons du nucléaire », qui compte 31 organisations membres, dans sa réponse à la consultation, il s’agit d’une aberration en matière de politique énergétique et climatique.
Le contre-projet à l’initiative “Stop au Blackout » est un pas en arrière en matière de politique énergétique. Le Conseil fédéral veut lever l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires au lieu de poursuivre la stratégie énergétique 2050 qui a pourtant fait ses preuves. Il mise ainsi sur une technologie qui arrive trop tard, est trop chère, comporte des risques importants et met en danger le développement des énergies renouvelables.
Un frein à la transition énergétique
De nouveaux réacteurs nucléaires pourront être raccordés au réseau au plus tôt dans les années 2050 sans apporter de contribution à la réalisation de l’objectif zéro émission nette. Leur coût est excessif. De plus, ces projets concurrencent le soutien public aux énergies renouvelables et accentuent la dépendance vis-à-vis d’États tiers aux gouvernements autoritaires. Avec la loi sur l’électricité plébiscitée en 2024, la Suisse a posé les jalons d’un avenir énergétique sûr et propre. Une orientation qu’un retour en arrière sur le nucléaire ne peut que compromettre.
Le nucléaire est trop lent, trop cher, trop risqué – et nous détourne des vraies solutions.
L’Alliance “Sortons du nucléaire” demande au Conseil fédéral:
- le retrait du contre-projet
- le rejet de l’initiative
- la mise en œuvre cohérente de la stratégie énergétique choisie par le peuple et la réalisation de mesures de politique climatique efficaces
Plus d’informations:
La réponse de l’Alliance “Sortons du nucléaire” à la consultation
Contact:
Florian Kasser, président de l’Alliance “Sortons du nucléaire”, florian.kasser@greenpeace.org, +41 76 345 26 65
