C’est le jour du dépassement de la Terre (Earth Overshoot Day). A partir du 1er août, l’humanité vit à crédit. Cela signifie que toutes les ressources naturelles que la terre peut fournir en un an ont été consommées. Mais il est possible de changer cette situation. En Suisse, 8 habitant·es sur 10 sont convaincu·es que “nous devons trouver des moyens de bien vivre indépendamment de la croissance économique ». C’est le résultat d’un sondage représentatif réalisé pour Greenpeace.

Les ressources que la planète peut fournir à l’humanité sont épuisées alors que les Suisses célèbrent le 1er août. La fête nationale est aussi une bonne occasion d’envisager l’avenir de la Suisse, notamment de s’interroger sur la manière de faire face à face à la crise de la biodiversité et du climat. En effet, le Jour du dépassement de la Terre arrive au 214e jour de l’année 2024. L’humanité vivra à crédit les 152 jours qui restent. Selon les calculs de l’organisation Global Footprint Network, l’humanité a consommé toutes les ressources naturelles que la Terre peut régénérer en un an.

Rompre avec la croissance

Depuis les années 1950, le succès d’une économie se mesure à l’aune de sa croissance, peu importe la dégradation de l’environnement, les inégalités sociales, la santé et la satisfaction. Or, une économie n’est durable que si elle place le bien-être des personnes et de la planète au centre de ses préoccupations.

La population suisse est consciente que les « limites naturelles de la croissance économique » ont été atteintes. C’est ce qui ressort d’un sondage représentatif réalisé par l’institut de sondage gfs-Zürich pour Greenpeace Suisse. Le sondage révèle que 7 personnes sur 10 sont d’accord avec cette affirmation. De plus, 8 personnes sur 10 sont convaincues de la nécessité de « trouver des moyens de bien vivre indépendamment de la croissance économique ».

Dans les années 1970, le Jour du dépassement de la Terre avait lieu en décembre. La consommation des ressources correspondait à peu près à ce que la Terre pouvait fournir en matières premières en une année. En 2024, nous aurons besoin – mathématiquement – de 1,75 Terre (voir graphique) pour couvrir les besoins mondiaux en ressources naturelles telles que l’eau, les terres arables et les forêts. Le jour du dépassement suisse s’est produit le 27 mai dernier. Selon Global Footprint Network, la population suisse aura consommé d’ici la fin de l’année 2,5 fois plus de services et de ressources environnementales que ce qui est disponible à l’échelle mondiale.


Un changement s’impose

Le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa) a calculé qu' »une vie écologique et socialement équitable est possible pour plus de dix milliards d’êtres humains » et ce, avec un « niveau de vie adéquat pour tous ». Cela nécessite toutefois « un changement fondamental dans de nombreux systèmes avec lesquels nous produisons des biens et des services essentiels ». Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible de respecter les limites planétaires.

L’Empa préconise notamment de « renoncer complètement aux combustibles fossiles et de réorienter l’agriculture en faveur d’une alimentation essentiellement végétale ». Cela rejoint les exigences de Greenpeace, qui demande par exemple aux détaillants Coop et Migros de renoncer à la publicité pour les produits d’origine animale.


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