La COP 28 vient de se conclure sur un texte qui comporte de nombreuses lacunes et n’est pas l’accord historique dont le monde a besoin. Il n’y est malheureusement toujours pas question de « sortir » des combustibles fossiles. Néanmoins, le texte envoie un signal pour la fin de l’ère des combustibles fossiles et invite les pays à développer massivement les énergies renouvelables et l’efficacité au cours de cette décennie. Une voie dans laquelle la Suisse doit rapidement s’engager pour enfin rattraper son retard en termes de politique climatique. Dans ce contexte, et alors que s’ouvre une nouvelle législature, il est important de rappeler les étapes à suivre ces quatre prochaines années.

Retrouvez la réaction de Greenpeace sur l’accord final de la COP 28 dans le communiqué de presse de Greenpeace International


Commentaire de Georg Klingler, expert des questions climatiques et énergétiques pour Greenpeace Suisse:

“La Suisse a beaucoup à gagner à renforcer sa politique climatique et à se montrer exemplaire, même si elle représente une part modeste des émissions carbones au niveau mondial. Les opportunités économiques et les nombreuses créations d’emplois liées au passage aux énergies renouvelables et à la décarbonation du système énergétique sont un exemple parmi d’autres. Un pays richement doté comme le nôtre a toutes les cartes en main pour mener une politique climatique ambitieuse. Nous avons par contre tout à perdre à laisser le réchauffement climatique s’emballer.”


Les principales attentes de Greenpeace Suisse pour la politique climatique lors de la législature 2023 à 2027

  • La loi climat acceptée par les citoyen en juin 2023 doit entrer en vigueur dès avril 2024
  • La nouvelle loi sur le CO2 doit fixer un objectif de réduction des émissions d’au moins 60% d’ici à 2030. Ces réductions doivent se faire sur le territoire national. La Confédération doit rompre avec le modèle actuel basé sur les compensations carbones réalisées à l’étranger.
  • La Suisse doit réaliser d’ici 2030 d’importantes réductions d’émissions à l’étranger dépassant, cumulées, l’ensemble des émissions produites en Suisse d’ici 2030. Ces mesures s’ajoutent à celles réalisées sur le territoire national.
  • La contribution de la Suisse au Fonds vert pour le climat doit atteindre au moins 1 milliard de francs par année. A cela s’ajoute la contribution au fonds pour les pertes et dommages fondé lors de la COP 28. Ces deux contributions ne doivent pas se substituer aux efforts du pays en matière d’aide publique au développement.
  • La Confédération doit réguler la place financière afin de s’assurer que ses différents acteurs contribuent à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
  • La Suisse doit abandonner ses projets pour l’extension des autoroutes. La politique des transports doit favoriser un report modal vers la mobilité douce.

Contacts:

Georg Klingler, expert climat et énergie, Greenpeace Suisse, +41 79 785 07 38, [email protected]

Mathias Schlegel, porte-parole, Greenpeace Suisse, +41 79 794 61 23, [email protected]