Gorges de Schöllenen / Uri, le 31 juillet 2020 – Des militants Greenpeace ont projeté jeudi soir sur le légendaire Pont du Diable un arc-en-ciel et des messages de la chanteuse romande Licia Chery ainsi que du duo alémanique Patti Basler & Philippe Kuhn. À l’approche de la fête nationale, ils ont rappelé que la pandémie de coronavirus est aussi l’occasion d’un changement de société, illustrant ainsi les résultats d’une enquête de Greenpeace Suisse sur le confinement.

A quelques heures du 1er août, les défenseurs de l’environnement ont projeté un arc-en-ciel sur le Pont du Diable dans le canton d’Uri à la frontière du Tessin, mettant ainsi en lumière que cette pandémie est aussi une occasion de repenser notre société, de bâtir des ponts entre les individus et avec la nature. La crise climatique et le déclin de la biodiversité ne peuvent être endiguées qu’en surmontant les fossés de plus en plus profonds qui se creusent au sein de nos sociétés. 

La pandémie et le confinement ont-ils été un élément déclencheur, l’opportunité de construire une Suisse plus juste sur un plan écologique et social ? Une chose est claire : la pandémie nous montre à quel point nous sommes vulnérables, à quel point notre société et notre monde sont vulnérables. Comme toujours dans les situations difficiles, il y a cependant également des expériences et des enseignements qui nous aident à avancer en tant qu’individus et en tant que société. Les militants ont basé leur projection sur une enquête en ligne menée par Greenpeace Suisse juste à la fin du confinement, à laquelle 6’000 personnes ont participé. L’organisation environnementale cherchait à savoir comment cette période a été perçue par le public et les changements que cette expérience sans précédent a provoqués. 

Les Suisses ont manqué de peu de choses
A la lecture des réponses, il s’avère que la plupart des personnes interrogées ont manqué de contacts sociaux avec leur famille et leurs amis, mais de pas grand-chose d’autre. Un grand nombre de participants ont même qualifié la situation de positive : ils ont perçu la nature de manière plus intense, ont eu davantage de temps pour leurs enfants ou ont simplement apprécié le calme suite à la diminution du trafic. Beaucoup ont considérablement ralenti leur rythme de vie pendant le confinement. Une réflexion sur la vie en général ou sur leur propre situation a été mentionnée à de nombreuses reprises. 

L’artiste genevoise Licia Chery s’est inspirée des réponses pour créer la chanson L’Étreinte dont voici un extrait : « Comment ne pas voir, comment ne pas croire, comment ne pas savoir? Le monde s’est tu l’espace d’un instant. Le fleuve a parlé. Avons-nous écouté? Calmons-nous, reposons-nous, ressourçons-nous, écoutons-nous. La nature parle, les inégalités parlent, le ras-le-bol parle. Ecoutons-là, écoutons-les, écoutons-nous ». Quant au duo de cabarettistes Patti Basler & Philippe Kuhn, ils ont élaboré une oeuvre originale : «In der dunkelsten Stunde, isoliert in euren Wohnungen wie Helvetia in Europa, da schien es an nichts zu mangeln… Was man am meisten vermisse, sei weder die Hitze des Verbrennungsmotors, noch die Schwüle der Ferienreise. Nur die Wärme eines lieben Menschen ».

L’organisation Greenpeace est convaincue qu’il faut repenser la société, imaginer de nouveaux modes de vie en commun qui surmontent les clivages écologiques et sociaux. Après l’épreuve de cette pandémie et compte tenu des crises du climat et de la biodiversité, un retour à la vie d’avant ne peut être une option sérieuse.

Documents
Vidéo et photos de la projection
Synthèse de l’enquête de Greenpeace Suisse
Les créations (en vidéo) de Licia Chery et de Patti Basler & Philippe Kuhn

Contacts
Licia Chery, auteure-compositrice-interprète, [email protected]

Florian Kasser, chargé de campagne pour Greenpeace Suisse
+41 76 345 26 55, [email protected]

Fanny Eternod, porte-parole pour Greenpeace Suisse
+41 78 662 07 31, [email protected]