Le 1er mai au matin, des militants Greenpeace ont occupé le brise-glace Nordica, propriété de l’État finlandais prêté à Shell, pour sa campagne de prospection pétrolière en Arctique. Ce matin, ils ont réitéré cette action, sur le même navire, l’abordant à nouveau.


Shell est la première grande entreprise pétrolière internationale à concrétiser l’exploitation de l’Arctique. ©Greenpeace/Modrow

Le 1er mai, 20 militants venus de 13 pays différents sont donc montés à bord du Nordica. L’objectif? Empêcher, par une action non violente, le navire de faire route vers un autre navire, le « Fennica », afin d’ouvrir des voies de navigation pour deux navires de forage en route vers la côte nord de l’Alaska.

Le 3 mai rebelote, 6 militants Greenpeace issus de 5 pays différents ont abordé le Nordica et ont réussi à grimper à bord et s’y enchaîner. Le Nordica est un des deux brise glace prêtés à Shell par le gouvernement finlandais pour leur campagne de forage. Shell doit réaliser 5 opérations de forage d’exploration dans les mers des Tchouktches et de Beaufort. Et pourtant, les compagnies pétrolières savent très bien qu’un déversement d’hydrocarbures au large de la côte de l’Alaska aurait des effets dévastateurs pour l’environnement et se révélerait impossible à nettoyer.

Pour la première fois dans notre histoire, nous sommes confrontés à la possibilité d’un monde sans glace au pôle Nord, sans habitat pour les ours polaires, les narvals, les morses et bien d’autres espèces fragiles. Et ce risque est encouru par chacun d’entre nous, pour les profits financiers d’une entreprise: Shell. Shell est la première grande entreprise pétrolière internationale à concrétiser l’exploitation de l’Arctique. Mais d’autres géants mondiaux du pétrole pourrait suivre rapidement et provoquer une dangereuse ruée vers le pétrole de l’Arctique.

Fiche: « 10 bonnes raisons de ne pas forer en Arctique »