Les activités de l’exportateur de bois Cotrefor contribuent à la destruction de l’habitat de l’espèce menacée des bonobos. Après deux ans d’enquête, Greenpeace Afrique met en lumière dans un nouveau rapport de terribles événements liés au commerce du bois au Congo: travailleurs victimes de violence, promesses vides, fraude, corruption et exploitation illégale d’espèces protégées telle l’afrormosia.
La forêt du Bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt tropicale au monde après l’Amazonie. Souvent désignée comme le deuxième poumon de la planète, elle joue un rôle clé dans la régulation du climat, fournit un foyer et des moyens de subsistance à des millions de personnes et abrite des espèces de faune rares et menacées.
Le secteur de l’exploitation forestière de la République Démocratique du Congo (RDC) est dans un état de chaos organisé – un chaos conçu par des fonctionnaires et des entreprises qui ne pensent qu’à leur propre intérêt. A la tête de ces dernières, on trouve la société libanaise Cotrefor. Ses articles en bois – utilisés pour les planchers ou le secteur de la construction – peuvent être trouvés partout dans les marchés internationaux, y compris en Europe. Il n’est pas exclu que le bois illégal de Cotrefor finisse également en Suisse qui abrite le siège de Bois d’Afrique mondiale (BAM).
Corruption, activités illégales et manque de transparence caractérisent le secteur du commerce du bois. Le Règlement sur le Bois de l’Union européenne (RBUE), entré en vigueur en mars 2013, ne suffit pas. Greenpeace Afrique demande donc aux clients de Cotrefor de cesser de s’approvisionner en bois illégal et à retirer le bois Cotrefor de la vente.