La semaine prochaine se tiendra à Nairobi le 3e cycle de négociations pour un traité international contre la pollution plastique. En collaboration avec le mouvement Break Free From Plastic, Greenpeace s’efforce de faire adopter par les Nations Unies un accord ambitieux et contraignant qui réduise la production totale de plastique d’au moins 75% d’ici 2040. Limiter à la fois la production et l’utilisation doit permettre de protéger le climat, l’environnement et notre santé.

Après des discussions ce printemps à Paris en grande partie axées sur des questions de procédure, un premier projet de traité (zero draft) a malgré tout pu être présenté en septembre par le président du Comité international de négociations (CIN). Pour en déterminer le contenu, les États membres de l’ONU se retrouvent du 13 au 19 novembre à Nairobi au Kenya pour le 3e cycle de négociations, sur 5 au total. C’est une occasion unique de s’affranchir du plastique, qui alimente la crise climatique, nuit à la biodiversité, à notre santé et accélère les injustices sociales. 

Pour aboutir à un traité international efficace et ambitieux, Greenpeace demande : 

  1. de mettre fin à la pollution plastique, de la production à l’élimination, afin de protéger l’environnement et la santé humaine. 
  2. De fixer un objectif juridiquement contraignant pour réduire la production de plastique d’au moins 75 % d’ici 2040, afin de rester en dessous de 1,5° C de réchauffement climatique.
  3. De mettre fin aux plastiques à usage unique, en commençant par les articles les plus polluants (par ex. ceux contenant des microplastiques intentionnels ou ayant une forte propension à en produire, les emballages et autres produits à usage unique, etc.). 
  4. D’assurer une transition juste et inclusive vers une économie à faible émission de carbone, zéro-déchet et basée sur la réutilisation.
  5. D’avoir une approche fondée sur les droits humains et la justice afin de réduire les inégalités et donner la priorité à la santé humaine. 

Présente à Nairobi aux côtés d’autres ONG et scientifiques, Greenpeace continuera de dénoncer les tactiques des pays producteurs de pétrole pour affaiblir le traité et maintenir le statu quo. « La pollution plastique, d’une ampleur sans précédent, ne connaît pas de frontières. Les impacts environnementaux, sanitaires et sociaux du plastique sont considérables tout au long de son cycle de vie. La Suisse, qui fait heureusement partie de la Coalition de Haute Ambition, doit s’assurer que le traité réduise la production de plastique de 75% d’ici 2040, afin de protéger le climat, notre santé et nos communautés » indique Joëlle Hérin, experte consommation pour Greenpeace Suisse. 

Informations complémentaires

Media briefer (en anglais)

Contacts

Joëlle Hérin, experte consommation et économie circulaire, Greenpeace Suisse, +41 79 256 32 65, [email protected] 

Fanny Eternod, porte-parole consommation, Greenpeace Suisse, +41 78 662 07 31, [email protected] 

Capucine Dayen, responsable de la communication pour la campagne internationale sur les plastiques chez Greenpeace, sur place dès lundi à Nairobi et disponible sur demande auprès du service de presse de Greenpeace Suisse