Le patrimoine de l’humanité est en jeu

La forêt recule. Toutes les deux secondes, la taille d’un terrain de football disparaît. Cette déforestation est dramatique. Parce qu’elle met en danger des milliers d’espèces végétales et animales. Parce qu’elle est responsable de plus de 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Parce qu’elle détruit le cadre de vie de centaines de millions de personnes.

Les forêts anciennes sont vitales pour notre planète. Elles abritent non seulement des millions de personnes, mais aussi les deux tiers des plantes. Elles régulent également le climat, purifient l’air ainsi que l’eau et produisent de l’oxygène. Greenpeace se bat pour que les forêts ne soient plus sacrifiées aux intérêts marchands: plantations d’huile de palme, industrie du bois, agrocarburants, élevage bovin… La forêt est quotidiennement détruite au nom de logiques financières à court terme. Greenpeace exige donc l’arrêt de ce massacre, la création d’un réseau d’aires protégées et le développement d’activités alternatives à cette exploitation destructive des forêts. A l’heure actuelle, 20 à 40% du bois importé en Europe est «illégal».

Les forêts tropicales de l’Amazonie et du bassin du Congo, celles d’Asie du Sud-Est sont menacées par la déforestation. En Indonésie et en Malaisie, le principal vecteur de cette déforestation est la transformation de zones forestières en plantations de palmiers à huile. L’huile de palme est devenue ces dernières années le numéro un mondial des huiles végétales, car elle est très bon marché. On la trouve partout : shampooings, lessives, margarines, chips, pizzas, mais aussi agrocarburants. Unilever, Nestlé, Procter & Gamble, les plus grandes industries alimentaires et cosmétiques y ont recours. Elles participent ainsi à la destruction massive des forêts et des tourbières en Asie du Sud-Est au profit de plantations de palmiers à huile.

Pour améliorer l’image de l’industrie de l’huile de palme, un label a été lancé en 2001 : le RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil, table ronde sur l’huile de palme durable). Mais ce n’est pas une solution. La RSPO est entre les mains des industriels et la meilleure preuve de son inefficacité est la poursuite de la déforestation. Si cela continue au rythme actuel, 98% des forêts indonésiennes auront disparu d’ici à 2022! Les forêts encore intouchées attisent toutes les convoitises pour leur bois, leur pétrole, leur or ou leurs diamants. Les brûlis qui remplacent la forêt par des pâturages ou des champs émettent d’énormes quantités de CO2  dans l’atmosphère. La seule solution est un moratoire immédiat sur la déforestation et la dégradation des tourbières.

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