S’endetter est dangereux.
Le budget carbone restant comme garde-fou pour les politiques.
Pour l’ensemble de la planète, nous avons déjà épuisé deux tiers de notre budget carbone et nous continuons de consommer plus d’énergies fossiles que jamais. Si l’on part du principe que chaque habitant de la Terre dispose du même budget carbone, en Suisse nous avons déjà épuisé quatre cinquièmes de notre budget. Toute notre prospérité repose sur l’utilisation omniprésente des combustibles fossiles bon marché. La Suisse dispose encore d’un cinquième du budget initial – à peu près 700 millions de tonnes de CO2 – pour débarrasser complètement son système énergétique des énergies fossiles et des émissions de CO2. À nous de gérer au mieux ce budget.
Les politiques mettent le cap sur la catastrophe
Si nous continuons sur la voie décidée par nos politiciens, tout notre budget carbone sera épuisé dans quatorze ans et nous serons toujours encore à des années-lumière d’une Suisse sans énergies fossiles. Cependant, afin de faire bonne figure, les politiciens ont décrété qu’en complément à ses objectifs nationaux, la Suisse allait acheter des réductions d’émissions à l’étranger. Plutôt que de stopper le pétrole, le gaz et le charbon en Suisse, nous rachetons donc des parties du budget d’autres pays comme l’Inde ou la Chine.
La conséquence que l’on peut en tirer: la Suisse poursuit sa médiocre politique climatique tout en se présentant comme exemplaire sur le plan écologique. Pourtant, nous n’arriverons à nos objectifs que si nous abolissons la consommation d’énergies fossiles partout sur la planète. Si les pays riches n’abandonnent pas les énergies fossiles, qui le fera? Sans compter que le rachat de certificats étrangers a en fait entraîné une hausse des émissions.
D’ici à 2050, la Suisse doit avoir mené à bien l’abandon du charbon, du pétrole et du gaz. La transition à 100% d’énergies renouvelables est possible. En temps que pays privilégié, c’est à nous de donner l’exemple.
Plus d’informations
- Fiche: «Le budget carbone»
Document - Rapport: «Energy Revolution»
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