Plus de 400’000 personnes ont signé une pétition qui appelle Credit Suisse à ne plus financer d’entreprises actives dans les oléoducs. Aujourd’hui, près de 20 militants Greenpeace remettent les signatures à la grande banque et saisissent l’occasion pour attirer l’attention des passants sur les affaires de Credit Suisse qui nuisent au climat.
Nous devons nous libérer aussi rapidement que possible de notre dépendance aux combustibles fossiles et passer aux énergies renouvelables. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre à zéro net d’ici 2050. C’est urgent et indispensable pour empêcher la catastrophe climatique et limiter le réchauffement de l’atmosphère terrestre à 1.5°C. Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est parfaitement clair à ce sujet.
C’est la raison pour laquelle il est incompréhensible que Credit Suisse continue de financer des entreprises actives dans les oléoducs, comme Energy Transfer qui est derrière le Dakota Access Pipeline (DAPL), dont le tracé menace l’eau bue par les communautés autochtones du Dakota du Nord. La grande banque fournit aussi des financements à TransCanada Corporation et Enbridge qui veulent réaliser 2 projets très controversés de pipelines au Canada et aux USA pour le pétrole extrait des sables bitumineux : Keystone XL et Line 3 Expansion. Le pétrole extrait des sables bitumineux fait partie des combustibles les plus nuisibles au climat. Son extraction accélère le réchauffement climatique encore plus que le pétrole conventionnel et détruit irrémédiablement la nature.
Credit Suisse est coresponsable du réchauffement climatique
En finançant les combustibles fossiles, les banques se rendent responsables du réchauffement climatique. Avec son modèle d’affaires, Credit Suisse accepte que pendant des décennies des quantités énormes de gaz à effet de serre soient émises dans l’environnement et détruisent notre climat, et donc nos conditions de vie et celles de nos enfants et petits-enfants.
Plus de 400’000 personnes de 138 pays ont signé une pétition internationale contre le financement de projets de pipelines pour les hydrocarbures extraits de sables bitumineux et d’entreprises actives dans les oléoducs par la grande banque qu’est Credit Suisse, ainsi qu’onze autres banques et instituts financiers transnationaux.
Action des militants Greenpeace
Aujourd’hui, plus de 20 militants Greenpeace remettent les signatures à la grande banque, au siège de Credit Suisse au Paradeplatz à Zurich. Le matin, ils ont installé six grandes cloisons blanches devant les fenêtres rondes du rez-de-chaussée et ont commencé à écrire dessus les noms et les pays d’origine des 400’000 personnes qui ont signé la pétition. Les drapeaux des 138 pays d’origine des signataires flottent aussi sur les cloisons.
Avec cette action, les militants ont l’intention de faire comprendre clairement et pacifiquement à Credit Suisse que de plus en plus de personnes sur toute la planète appellent les banques et les instituts financiers à enfin prendre leurs responsabilités en matière de politique climatique.
De nombreux instituts financiers ont déjà montré que ce n’est pas une revendication utopique. La Royal Bank of Scotland, une grande banque internationale, ainsi que BNP Paribas et HSBC, les deux plus grandes banques d’Europe, ont annoncé ne plus financer de projets de sables bitumineux.
Le groupe néerlandais NN Group, un prestataire international de services financiers, se retire aussi du financement du pétrole extrait de sables bitumineux et des entreprises de pipelines qui y sont liées au Canada et aux USA.
Qu’attend donc Credit Suisse?
Sortie immédiate du charbon et des sables bitumineux
Greenpeace Suisse va plus loin que la pétition et adresse les mêmes revendications à la deuxième banque de Suisse, l’UBS.
D’ici la Conférence sur le climat en décembre, ces banques devront pouvoir montrer de façon convaincante au public comment elle entendent accorder leurs flux financiers avec les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. Il faut en outre une sortie immédiate du financement des entreprises qui font des affaires avec le charbon et les sables bitumineux.
* Credit Suisse (Suisse), Barclays (UK), JP Morgan Chase (USA), Toronto Dominion (Canada), Royal Bank of Canada (Canada), Citibank (USA), Deutsche Bank (Allemagne), Bank of Tokyo Mitsubishi (Japon), Crédit Agricole (France), Wells Fargo (USA), BBVA (USA, Espagne), Mizuho (Japon).